Godziplat

L'idée était assez novatrice pour cette vieille franchise : après un exil de 20 000 ans, les humains reviennent sur Terre pour espérer reconquérir leur planète perdue face au monstre.

Mais dans la pratique, on n'y croit pas un seul instant. Au niveau de l'histoire, c'est la pagaille : après une scène d'exposition forcée et peu inventive on se retrouve plongée dans l'action sans ménagement, sans même avoir le temps de se demander comment les hommes ont pu penser que partir à l'aveugle dans l'espace était nécessaire face à un monstre surpuissant et certes indestructible, mais qui est tout seul et se déplace à la vitesse d'une tortue. À cela deux races aliens génériques viennent se rajouter au mix sans qu'on comprenne trop pourquoi. D'autre part, les personnages sont plats et simplistes, pas attachants.

Les dialogues tombent dans ce travers fréquent de sci-fi B (très répandu chez les japonais) : c'est verbeux pour rien dire, avec des phrases stylées faites de jargon abscons justes là pour faire "hi-tech", ou alors avec des banalités manichéennes affligeantes.

Dernier point : l'animation. Personnellement je n'aime pas du tout ce style "manga 3D" de Polygon Pictures. Ça marche bien pour les machines, mais pas pour les personnages, dont les expressions faciales sont rigides et pas du tout naturelles. Ça n'aide pas pour l'empathie.

Bref, une idée interessante mais en pratique mal réalisée. On laissera cependant le bénéfice du doute à cette mini-série de films en espérant qu'elle parvienne à faire ses preuves par la suite.

Spoiler : non.