Un des films de monstres géants les plus reconnus avec "King Kong", "Godzilla" reste son penchant japonais, réalisé en 1954 mettant en scène une créature emblématique de la culture nippone, qui sorti des profondeurs détruit la ville de Tokyo. C'est donc le premier d'une longue liste de longs métrages de la franchise, et je dois dire qu'il est plutôt réussi et parvient a introduire et entretenir un véritable mythe avec pour thématique le traumatisme atomique des japonais et son progressisme écologique.
Les premières secondes nous annonce tout de suite l'ambiance avec ses bruits lourds de pas, cela donne déjà une dimension dantesque au film, on sent la menace arriver ... Puis vient ensuite cette sorte de mysticisme autour de ce dragon marin vénéré par les habitants depuis des siècles contrastant avec la "réalité" scientifique d'une créature réveillée par des essais nucléaires, il faut dire que le scénario est passionnant.
L'apparition de Godzilla est un poil décevante et un peu clichée, dommage de ne pas avoir encore plus entretenu le suspense après vingt excellentes minutes, on a un plan assez élargi sur sa tête alors que le montrer de dos ou juste apercevoir son bras ou sa queue aurait été plus judicieux je trouve. Les effets spéciaux sont en carton et les décors sentent la maquette à des kilomètres mais bon franchement pour l'époque c'est tout de même exceptionnel, de plus l'atmosphère et la musique sont tellement de qualité qu'on est obligé d'être indulgent.
Niveau interprétation c'est plutôt correct, les acteurs sont bons bien que certaines répliques tombent parfois dans la démesure voir à la limite du ridicule (comme lors de cette scène ou le monstre détruit une tour métallique avec une personne qui commente sa future mort). La fin m'a un peu déçu, même si elle est assez cohérente, disons que je m'attendais à quelque chose de plus spectaculaire pour un film qui se veut comme tel.
"Godzilla" reste un bon film de monstre, le début d'une légende cinématographique et populaire, prochaine étape, soixante ans après, le remake de Gareth Edwards en salles.