Beaucoup de bruit pour pas grand chose, ce Godzilla japonais cuvé 2023 ?
Embêtant d'être à contre courant de l'opinion générale qui glorifie un film qui reste très timide dans sa partie humaine... Entre le héros au jeu approximatif, dont la thématique enfonce des portes géantes grandes ouverte (vivre ? incroyable ! et même si on me parle du côté particulier des kamikazes... Il y a que dans les ultimes minutes où d'un coup l'émotion absente jusqu'ici, surgit !), la lenteur exaspérante et la première apparition, très Jurassic Park de notre chère lézard... Le premier tiers est terrifiant... dans le mauvais sens du terme !
Et puis arrive enfin le premier gros morceau de bravoure, avec chasse à coup de mines marines et débarquement dévastateur de notre chère ami ! Et là, Minus One déroule le tapis rouge et c'est parti pour quelques minutes de tension, de dévastation, de destruction porn en bon et dû forme ! Le souffle atomique est peut être le meilleur jamais fait et à chaque utilisation de Godzilla, c'est le pied ! Mais voilà, tout retombe en devenant illogique (la bête disparait je ne sais où pendant un bon moment en un claquement de doigts !)... et on attends...
Et arrive enfin le dernier tiers, où on décide d’accélérer et d'emballer enfin ce récit poussif. La dernière demi-heure est donc le meilleur du film : suspens, spectacle, tension, sentiments exacerbés et esprit de sacrifice. J'aurais voulu que ça soit comme ça depuis le début... Minus One (dont la fin laisse évidemment un retour vénère de notre chère ami <3) sauve juste les meubles par sa facture technique impressionnante au vu du budget et de sa star (un poil trop mignonne par moment, on dirait mon chat !) qui envoi la purée comme il se doit...
ça restera en deçà du 2014 (qui a aussi ces problèmes mais c'est nettement mieux emballé) et tout en dessous du Shin Godzilla de Anno, dont le propos incendiaire et son Godzilla terrifiant, en font encore la meilleur itération du plus célèbre lézard radioacatif !