Bouleversant...

Godzilla Minus One, nouveau reboot de la licence culte par le pays qui l'a crée, le Japon.

La promesse de base est donc très différente de ce que l'on a eu récemment avec le MonsterVerse, on est ici sur un film plus terre à terre, plus sérieux et surtout plus touchant.

En effet, Godzilla Minus One a réussi à faire ce qu'aucun autre film de la licence, japonais ou américain, n'a réussi à me faire ressentir, c'est à dire de l'empathie pour ses personnages humains, au fur et à mesure du film je me suis réellement attaché au personnage de Koichi, qui est vraiment touchant, attachant et pour une fois j'en avais quelque chose à faire de ses péripéties, pareil pour les autres personnages comme Akiko ou les collègues de Koichi, qui même s'ils sont peu développés reste attachant. A certains moments du film, je me disais carrément que le film serait excellent même sans Godzilla, vu comment le drame est bien géré, bah oui on est dans un film qui se passe pile après la Seconde Guerre Mondiale, donc voir toute cette misère m'a affecter.

En plus de cela, on peut ajouté le traumatisme infligé à ce pays qui se répercute sur ses habitants, comme Koichi, qui ressent la culpabilité du survivant, puisque c'est un kamikaze qui n'a pas osé se donner la mort à la guerre.

Bon, j'ai beau avoir dit que même sans Godzilla le film serait bon, mais sa présence le rend excellent, globalement il a assez peu d'apparitions, entre quatre et cinq à peu près, mais chacune d'entre elles est mémorable.

Dès qu'il apparaissait à l'écran la tension monté d'un coup, c'est la première fois que je le ressens comme une menace, dans les autres films il avait beau être une énorme menace, je le ressentais pas réellement, mis à part Shin Godzilla peut être, mais dans Minus One, j'ai été choqué par certaines apparitions. Comparé aux autres films de la licence ou le sort des humains m'intéressais peu, ici j'avais peur quand Godzilla apparaissais et je voulais vraiment qu'il réussisse à le tuer. Ce qui renforce cette aura menaçante pour moi, c'est vraiment son apparence qui est peut être l'un des meilleurs design de Godzilla avec Shin Godzilla, mais surtout, ce qui m'a le plus marqué, c'est son souffle atomique qui est plus impressionnant que jamais, j'ai carrément sursauté au moment où il l'a lancé pour la première fois, je savais que ça allait arriver et j'ai quand même était surpris. Le champignon nucléaire après l'impact et les retombées radioactive (la pluie noire) ajoute vraiment quelque chose d'impactant à son souffle pourtant iconique.

Un bon film Godzilla est un film qui dénonce, comme le faisait le premier en 1954. Godzilla Minus One dénonce surtout l'incompétence du gouvernement japonais, qui ne prend aucune mesure pour affronter Godzilla puisque l'on est en pleine Guerre Froide et qu'ils ont peur des répercussions que leurs actions pourraient avoir. C'est donc à des citoyens, surtout d'anciens soldats de se battre pour sauver leur pays de la menace. Entre Shin Godzilla et Minus One, on comprend facilement le ras le bol qu'ont les japonais vis à vis de leur gouvernement.

En somme, Godzilla Minus One est instantanément devenu mon film Godzilla préféré, surtout pour son drame, ses personnages humains touchants et son Godzilla terrifiant, la scène de fin promet un bon avenir pour la licence (du côté japonais en tout cas).