Wow, c'est presque magique tellement c'est con !
Alors, je sais, on va me dire que, pour un film comme ça, "il faut laisser son cerveau au vestiaire" et ce genre de poncifs mais, déjà, je ne suis pas forcément d'accord sur le principe mais là, c'est pas un scénario simple, voir simpliste, c'est juste rempli de conneries ras la gueule xD
Alors, j'aurais dû le voir entre potes, ça aurait peut-être été un moment bis amusant mais franchement, je ne suis même pas sûr : on se serait juste insurgé en groupe ^^
Le film réussit l'exploit de poser sa note d'intention (film débile / incompréhension totale de la figure de King Kong / ... / Rayez la mention inutile) dès le tout 1er plan !
Kong se réveille, se gratte le cul "comme un humain" sur fond de soleil levant et... prend sa douche (je vous jure, je ne caricature même pas !). Dis comme ça, on pourrait me dire "ben quoi, tu charries, c'est quoi le problème" mais vraiment, voyez juste les 2 premières minutes et vous comprendrez.
C'est donc là la façon dont on veut traiter de "l'humanité" de la bête dans ce film... Ah, c'est sûr, ça change d'Andy Serkis filmé par Peter Jackson...
Bon, on s'était déjà fait une raison, suite aux 2 précédents films du monsterverse : Godzilla vs Kong n'allait jamais atteindre la qualité du King Kong de 2005, ni même de Pacific Rim (ni même du Godzilla de Roland Emmerich... :o).
Le film raconte tellement de conneries que mon avis va vite ressembler à un grand déballage en règle, je vais donc m'efforcer de n'en citer que quelques-unes (sans balises spoilers, il faut bien rire !) :
On a un sidekick pas rigolo (un classique) qui est un lanceur d'alerte croisé avec un conspirationniste de base. Déjà, en cette période compliquée, en faire une sorte de héros, c'est chaud mais non seulement le gars croit à tout, même à ce qu'il y a de plus débile (reptiliens, etc.) donc forcément, il finit par tomber juste sur un truc (même une horloge cassée donne l'heure juste 2 fois par jour) mais malgré ça, le mec percute plein de trucs de haut niveau tout de suite (enfin, de haut niveau... dans la diégèse du film hein, parce qu'on nous sert du psionique, de la télépathie, etc.). Disons que dans l'univers interne (débile) du film, le mec est un génie ET un débile xD
Univers débile du film où on nous balance aussi des concepts d'inversion de gravité intra-terrestre (ok...) dans une relecture de Voyage au centre de la Terre (la version 3D avec Brendan Fraser, vous affolez pas !). A la limite, c'est très con mais c'est même pas ça le pire : le frère du perso incarné par Alexander Skarsgård a disparu sans laisser de traces en voulant s'y rendre. Sauf que Skarsgård lui, a parfaitement compris ce qui s'est passé (sans y avoir jamais foutu les pieds), ce qui tombe bien puisque le patron de la multinationale a parfaitement compris aussi et a déjà tout prévu pour éviter que cela n'arrive. A se demander comment la 1ère équipe a pu disparaitre sans que l'on comprenne pourquoi.
Le scénario est tellement torché que les mecs ne se sont même pas emmerdés à y mettre de l'ambiguïté : le méchant le porte sur son visage et une partie de son plan est grillé au bout de 8mn !
Le film bouffe à tellement de râteliers (et ses meilleures inspirations, il arrive à n'en faire pas grand chose de bien) : j'ai déjà parlé de Voyage au centre de la Terre 3D, mais on peut citer, en vrac, Ready Player One (moins bien fait que dans le film de Spielberg), Conan (scène risible), Pacific Rim ou même L'arme fatale 2 ! (oui, Kong se la joue Martin Riggs, je n'en dis pas plus. Les scénaristes ou le réal ont dû se dire "ça va être cool" mais c'est juste consternant).
Bon, on va dire qu'une des rares qualités du film, c'est de s'être inspiré d'un des meilleurs Kaiju Eiga non japonais de ces 10 dernières années. L'avant climax a effectivement lieu à Hong-Kong et de nuit. Les FX sont à ce point pompés sur ceux du film de Guillermo qu'on a l'impression que Gad Elmaleh était consultant ^^ (je vous rassure, c'est nettement moins bien filmé que le Del Toro).
Le film poursuit sur la lancée de Godzilla II avec de fréquents problèmes d'échelle : ben oui, même si on a des monstres de 110m de haut, quand on les fout dans des espaces de plusieurs kilomètres de surface, l'impression de gigantisme n'est pas vraiment au rdv). Au moins, les bastons sont très lisibles contrairement à l'opus précédent mais ça n'est pas très bien filmé pour autant.
Je vais arrêter là, j'aurais encore pu parler des perso qui ne servent littéralement à rien (le père qui bosse chez Monarch par ex.).
Bref : c'est culcul, c'est concon, c'est bêbête et c'est débile (merci les inconnus) mais ça n'est même pas drôle, vu comment ça se prend au sérieux...