Gold est un film basé sur une histoire vraie. La sempiternelle histoire du rêve américain avec sa montée au sommet et sa chute précipitée...
Kenny Wells a un lourd héritage familial à porter. Petit fils de minier ayant trouvé un gros filon et que son père décédé avait converti en entreprise prospère, il est au bord de la ruine totale. Dos au mur, il décide de faire appel à une légende éteinte du milieu afin de miser ses derniers jetons dans un dernier coup de poker : débusquer un filon d'or au hasard en plein milieu de la jungle indonésienne.
The guy who invented the hamburger was smart. But the guy who invented the cheeseburger... Genius!
Alors bien que ce film constitue une critique sociétale sur le fonctionnement des marchés boursiers et les régulations bancaires qui y sont liées (sujet redondant ces dernières années, on lui préférera the Big Short ou the Wolf of Wall Street pour cette thématique) ainsi que l'hypocrisie de la société ne tenant qu'à une réussite ou à un échec, ce sont réellement les acteurs et particulièrement Matthew McConaughey qui portent l
ce film! Matthew apparaît ici avec une nouvelle transformation physique : bedonnant, avec une calvitie bien entamée et un sourire qui ne risque pas de figurer en premier plan d'une pub Colgate... Sa prestation est toujours juste (même si le montage la fait passer pour un peu trop expansive à certains moments). Ses partenaires à l'écran font le job avec un peu plus de retenue dans le jeu d'acteur que Matthew mais restent très bon également. Edgard Ramirez incarne parfaitement son rôle en gardant un air illisible comme un joueur d'échec masquant son prochain coup. On n'arrive jamais à véritablement le sonder et c'est exactement ce qu'incarne son personnage. Tandis que Bryce Dallas Howard incarne la plouc se retrouvant plongée dans un monde la dépassant dans lequel elle a du mal à s'intégrer.
Mais malheureusement ce film ne parvient pas du tout à décoller dans son story telling trop linéaire et son montage qui n'arrive jamais à créer une tension dramatique.
Et pourtant on passe ici du désespoir complet, à une mort presque certaine, à une ruine totale, à un succès étourdissant avant de ressombrer dans la banqueroute complète et de reprendre la main sur la situation pour fonder un empire avant un effondrement complet et total avec des répercussions incroyables... Mais jamais cette tension ne sera jamais palpable durant le film.
No balls, no deal.
L'histoire pourtant véritablement prenante n'arrive donc pas à nous presser la gorge afin d'être vécue d'une manière beaucoup plus vivante qu'une simple vision passive au fond de son siège. Il manque aussi peut-être d'une scène choc pour le rendre plus mémorable.
Bref, une histoire incroyable, servie par un McConaughey portant véritablement le film à bouts de bras, mais dont le montage ne rend pas véritablement justice que pour l'amener dans une autre stratosphère...