Plongée sordide dans les tréfonds de la Reeperbahn, éthylique jusqu'au coma et suintante de ses propres déchets, étalant la misère (sociale, sexuelle, intellectuelle) 70's d'un véritable tueur en série allemand dans un flot morbide continue, dérangeant, hanté par la grimace d'une époque de merde... Tout y est laid et repoussant, à l'image de son personnage principale terminé à coups de pelle (mais défiguré à cause d'un accident de voiture, en vrai). Les visages, les rues, les murs, la décoration des appartements... Ce film est une allégorie de l'Enfer.
C'est cru comme des photos de Nan Goldin, sale comme le journal d'un vieux dégeulasse, perturbant comme ces détails que l'on ne voudrait jamais connaitre sur le démembrement du cadavre-sexuel de Luka Magnotta...
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