Le "Gooldddfiiingeeerr" de Shirley Bassey va résonner dans votre tête pendant quelques heures après avoir regardé le film éponyme. Le signe que cette 3ème adaptation des aventures de James Bond au cinéma a de quoi marquer les esprits.
Que ce soit le corps peint en or, le chapeau de l'homme de main ou la scène du laser, ce sont des images que l'on peut immédiatement rattacher à ce film, même lorsque l'on ne l'a jamais vu. C'est la force de Goldfinger : avoir réussi à créer des images fortes.
Et c'est d'autant plus intéressant que cette fois-ci, le réalisateur ne pouvait pas se reposer sur les décors pour marquer les esprits puisqu'ils sont plutôt banals. A l'exception évidemment de Fort Knox. Cette fois-ci, pas de décor paradisiaque ou de désert, pas de base du méchant ultra-sophistiquée, etc ...
L'intérêt est ailleurs : celui du plan du méchant, dont on ne comprend l'ampleur qu'à la fin du film et qui est, pour une fois, assez original. La réalisation de ce plan demande toutefois de grosses ficelles scénaristiques et une certaine tolérance du spectateur à l'invraisemblable.
Mais qu'importe, tant que l'on a notre dose d'action, de gadgets et de beaux costumes.
Je resterai plus critique en revanche sur la gestion du rythme. Le film a tendance à traîner un peu en longueur par moment, risquant de faire décrocher le spectateur. C'est dommage parce qu'en enlevant un bon quart d'heure, on aurait pu dynamiser l'ensemble.