Troisième mission pour l'agent Bond, qui accueille avec Goldfinger un nouveau réalisateur en la personne de Guy Hamilton qui va installer cette aventure comme l'une des plus célèbres de la saga 007 et c'est compréhensible, tant elle recèle d'éléments marquants.
Cet aspect se retrouve dès les premières minutes, avec la séquence d'introduction, le générique et la première scène à Miami où l'image de Jill recouverte d'or nous met de suite dans l'ambiance. Allant de Londres aux États-Unis en passant par la Suisse, Goldfinger ne déçoit pas et offre une palpitante aventure mêlant où l'exotisme va se mêler à l'espionnage, un peu de légèreté et de l'action. Bien plus que dans les deux opus précédents, on retrouve ici ce qui va faire le sel de la saga, que ce soit en terme d'action, de potentielle exagération ou de gadgets en tout genre.
En plus des premières, les séquences mémorables ne manquent pas, comme Bond face au rayon laser ou jouant une partie de golf avec son ennemi, au sein d'un film qui est assez bien construit, et sait aller à l'essentiel sans alourdir le récit. Néanmoins, sans que ça devienne gênant, cet opus souffre de quelques chutes de tension entre les séquences clés, Hamilton ne parvenant pas spécialement à maintenir l'intensité de bout en bout. On notera notamment toute la première partie sur le sol américain, lorsqu'on découvre le plan ennemi et si c'est dommage, ce n'est pas non plus préjudiciable pour apprécier le film.
Ce dernier ne manque pas de charme, il parvient à dépayser tout en continuant de dépeindre un Bond charismatique à souhait et aux répliques parfaites, notamment grâce à un génial Sean dont on a assez écrit les louanges ! Les moments légers fonctionnent et surtout, cet opus bénéficie de très bons personnages entourant Bond, tant un cruel, riche et obnubilé par l'or Auric Goldfinger que Pussy Galore qui travaille avec celui-ci. Tous deux bénéficient des parfaites compositions de Gert Fröbe (dont le rôle était d'abord pressenti pour Orson Welles) et Honor Blackman. Enfin, on notera à nouveau les jolis décors naturels ainsi que la superbe bande originale, avec les variations autour du thème principal.
On peut facilement oublier les petites failles de Goldfinger pour apprécier une troisième mission bien construite, exotique et régulièrement palpitante, où Guy Hamilton pose plusieurs bases qui feront le mythe James Bond, pendant que Sean Connery continue de ne faire qu'un avec l'agent 007, offrant de nombreuses séquences mémorables.