Terence Young lègue sa place derrière la caméra à Guy Hamilton pour ce qui est certainement devenu un des volets les plus culte de la saga, Goldfinger fait parti de ceux que j'ai vu plusieurs fois étant gosse, impossible donc d'oublier la scène du laser par exemple.
James Bond n'est pas prêt de s'arrêter et ici ce n'est pas l'association du SPECTRE qu'il va devoir affronter mais un homme d'une richesse astronomique qui n'a d'autre plan que de rendre les lingots d'or de Fort Knox, la réserve d'or des états unis, radioactifs, afin que son propre or revoit sa valeur à la hausse. Episode plus intimiste donc où Bond ne sera que rarement en position de force, comme le montre la scène du laser que je soulignais plus haut, prit au piège, il ne pouvait sans sortir sans feinter l'adversaire.
Premier film de la saga qui enfin dévoile la voiture mythique de l'agent 007, l'Aston Martin DB5, une beauté classieuse, première voiture de la collection des voitures de James Bond que j'avais bien commencé il y a quelques années d'ailleurs. Elle devint célèbre en grande partie pour avoir jouée dans ce film, et au final on ne la voit pas tant que ça. M'enfin c'est toujours énorme de revoir cet engin fabuleux doté de mitraillettes ou encore d'un siège éjectable. Conduit par Sean Connery, qui ne quitte décidément pas le costume de l'espion, faut dire que jouer un gars qui se sort des pires situations et qui se tape toutes le nénettes qu'il croise, sa donne envie. Dans celui ci, la nénette c'est Honor Blackman, Gert Frobe quant à lui incarne un des méchants les plus mythiques de la saga, un face à face qui se joue à bout portant. Il a pour homme de main, car oui, les hommes de main sont également une association obligatoire à l'univers Bond, un gros muet au chapeau qui coupe le souffle, littéralement.
Coté réalisation, Hamilton s'en sort très bien, même si le soin qu'apportait Young à ses cadres n'est ici pas aussi esthétique, mais l'aventure ne manque clairement pas d'action, le face à face est réussi, le coup d'attaquer Fort Knox est un peu gros mais la fiction n'a pas de limites non ?
En bref, un troisième volet amplement réussi et maîtrisé.