Goldfinger marque le troisième opus de l'agent 007 à l'écran, mais aussi (et surtout) l'apogée de son premier interprète. Nous avons ici affaire à l'un des films les plus cultes de la saga ainsi que l'un des plus réussis.
Si Terence Young ne rempile pas pour un 3e Bond, c'est Guy Hamilton qui va le remplacer. Ce petit nouveau dans la saga va se révéler être un choix judicieux. Apportant une touche de fraicheur et d'originalité, le cocktail Bondien est désormais rendu parfait. La réalisation d'Hamilton est soignée, originale et supérieure encore à celle de Terence Young. Il sait rendre son film attrayant, et surtout utiliser l'excellente musique de John Barry à bon escient. Celle-ci est également plus réussie que son prédécesseur, ainsi que plus présente. Les thèmes sont variés et tous très originaux.
De plus, Goldfinger réuni un casting - à l'image de son sujet - en or. Sean Connery reste égal à lui-même, on le sent encore plus investi et plus à l'aise dans son rôle. Il sait désormais qu'il est James Bond, et prend un certain plaisir à l'incarner au grand écran. Ensuite, arrive le trio de James Bond Girl composé de Shirley Eaton, Tania Mallet et enfin la dernière et principale, Honor Blackman.
Mais là où casting marque un grand coup, c'est du côté des méchants. L'homme de main du nom d'Oddjob (Harold Sakata), unique en son genre est le bras droit idéal. Arrive enfin le grand méchant du film, Auric Goldfinger campé par un Gert Fröbe parfait. Il incarne l'un des vilains les plus aboutis et mémorables de la saga, constituant l'un des gros points forts de ce film.
Mais au delà de tous ces points positifs évoqués, Goldfinger est également un recueil de scènes mythiques. Que ce soit l'Aston Martin DB5 (la meilleure voiture de Bond au passage), le portrait inoubliable de Shirley Eaton recouverte d'or, la scène de torture au laser ou encore le final à Fort Knox.
Ce troisième volet de la franchise est clairement l'un de mes préférés. J'ai beau le voir et revoir, le plaisir reste intact. Goldfinger est une pure réussite, au rythme parfait, aux décors magnifiques, au casting en or, ainsi qu'au superbe générique accompagné de l'inoubliable chanson de Shirley Bassey. Il marque l'apogée de l'ère Connery, et encore aujourd'hui reste un modèle du genre.