Ah, les années 1990, la fin d'une époque bénie où l'on pouvait, moyennant quelques dizaines de milliers de dollars, produire un film sans impératif de rentabilité, directement sur VHS... C'est certainement l'amour du golf - ou, peut-être, des bimbos en bikini - qui a motivé Steve Procko, réalisateur spécialisé dans le spot publicitaire, à commettre Golfballs!
Le Pennytree Golf Club est en grande difficulté : plus de clients, donc plus d'argent. La faillite guette ! De l'autre côté de la rue, les sournois rivaux du Bentwood Country Club attendent la banqueroute, tels des alligators affamés mais patients, pour s'emparer du terrain et y faire construire de très rentables villas. Conséquence du passage fortuit d'un riche golfeur sur le terrain familial, Liberty, la charmante petite-fille du propriétaire Josh Pennytree, a une idée pour sauver le club. Avec l'aide de son boyfriend Neal, elle fait appel aux filles les plus sexy de la ville (dont Barbara, interprétée par Amy Lynn Baxter, une authentique et refaite Penthouse babe...), qui serviront de cadettes et barmaids, pour faire revenir la clientèle masculine ! Mais le vil Simon Roosevelt, propriétaire de Bentwood, ne l'entend pas de cette oreille... Une guerre s'engage entre les deux golfs voisins, dans laquelle tous les coups sont permis.
Entre scènes de cart wash (la version pour voiturettes de golf du passe-temps très américain du car wash) assurées par des bimbos top-less, pitreries salaces et gags foireux, Golfballs! n'est clairement pas un grand film. Mais l'heure et demie qu'il dure passe finalement assez vite, et assez bien. C'est nul, mais comme on rigole un peu, on finit par se dire qu'on a déjà vu bien pire...