Le cercle des poètes disparus
L'histoire d'une adolescente dans une salle de cours, malmenée par ses copines et souffre douleur de la classe. Elle fait toujours la tête, reste silencieuse, cache son visage avec ses cheveux et passe son temps à écrire et à travailler tout devant. En bref, pile ce qu'il faut pour déchaîner une horde de gourdasses en jupes d'écolières. L'idée de base est très intéressante puisqu'elle reprend celle du film The Ring et celle de Death Note pour faire un joyeux mélange et permettre à cette tête de turc de malmener les gens qui lisent le récit qu'elle est en train d'écrire - un récit sans queue ni tête d'ailleurs, mais qui happe complètement le lecteur puis entraîne sa mort par suffocation, suicide.
Le film est simple, pas tapageur et réalisé de manière assez originale. Les sons stressants, répétitifs qui ont un rapport avec notre meurtrière littéraire sont accentués et placent ces moments hors du temps. Un procédé intéressant et intrigant. Le réalisateur se permet des lenteurs et une narration très traînante, presque endormie pour poser son histoire et raconter avec délectation l'impact de cette minette sur le cours de l'histoire.
Le tout est cependant beaucoup trop redondant pour être apprécié à sa juste valeur, et si la fin, cercle infernal et donnant un sens à l'idée originelle, arrive à séduire le spectateur patient que je suis, c'est tout autre chose pour une grosse partie du film rongé par une suite de conséquences dont on se fout pas mal car très répétitives.
Je conseille ce film de Mari Asato avec réserve, n'ayant pas été emballé plus que ça par les péripéties de nos jeunes japonaises malgré un traitement peu commun.