Ca manque cruellement de folie.

En France, on fait beaucoup de comédies policières directement visées pour un public d'adulescents. Luc Besson s'est apparemment placé comme le producteur attitré. de ce genre de films, ayant beaucoup de succès. Mais Gomez & Tavarès n'est pas une production Besson. Alors, quoi de nouveau sous le soleil de Marseille ?

Rien de bien nouveau malheureusement, sous le soleil phocéen, au vu de cette comédie policière qui n'apporte rien au cinéma français. Sur l'idée d'un duo de rap français (qui apparaît au tout début, dans une scène d'un amateurisme désarmant), Gomez & Tavarès emprunte presque tout à des films déjà existants, se voit doté d'un scénario indigent, dont l'enquête policière ne sert à rien et est à peine travaillé (Stomy Bugsy trouvant le fin mot de l'histoire comme un cheveu sur la soupe) et d'une interprétation scandaleuse de la part de presque tout le monde (sauf peut-être Marc Andréoni, Etienne Chicot ou Moussa Maaskri, étrangement). Stomy Bugsy est dans le non-jeu constant, Titoff dans le surjeu constant, Jean Yanne fatigué fatigue... Passons très vite sur la réalisation, catastrophique, surtout lors des séquences d'action, réalisées avec les pieds d'un Gilles Paquet-Brenner trop occupé à multiplier les plans sur les fesses de ses actrices principales, particulièrement pathétiques.

On s'ennuie malheureusement bien vite dans cette catastrophe industrielle, qui ne se sauve jamais du marasme dans lequel elle est plongée. Même la musique attaque les oreilles. Il manque la dose d'humour beauf, complaisant, raciste mais titillant les plus bas instincts de l'être humain qu'on pouvait trouver dans le très sympathique Taxi 2, par exemple. A oublier.