MENSONGE !
Comment peut on lire, surtout de la part des fervents défenseurs de Fincher, qu’ils ont aimé ce film ?!
Alors certes on y retrouve tout ce qui fait son talent, la photographie, la bande-son, les effets, la mise en scène, le coté sombre et froid etc… mais qu’en est il de sa plus belle arme ? Son efficacité a emmené ce Twist inattendu et ravageur qui laisse le spectateur sans voix, qui nous fait aimer ses films, aimer le cinéma, … Ou est ce fameux Twist ? Tant décrié par la presse et ses fans…
Reprenons le film à son origine, c’est à dire issu d’un roman. Roman écrit par Gillian Flynn, qui a elle-même écrit le scénario. Scénario qui a priori aurait été modifié, notamment sur son dénouement, car le transparent Ben Affleck le trouvait trop cruel, trop dur à avaler pour le spectateur... Quel dommage.
Car justement là est le problème. D’ordinaire le film est bien réalisé, les dialogues sont propres, éloquents. Le scénario tient la route, les premières minutes sont un régale, la poésie y est mêlée à une noirceur d’un système social Américain triste de vie, sans vie.
Là où son génie y opère, c’est évidemment l’art de filmer, où les dialogues ne sont pas nécessaires, seules la musique et l’image le sont.
Mais dés lors que le scénario nécessite un minimum de présence, de charisme, le bât blesse… Et ça en devient triste. BEN AFFLECK est très bon en tant que le réalisateur, il a su le prouver, mais en tant qu’acteur, désolé. Ne me dites pas que vous avez était charmé par sa « juste » nonchalance, son arrogance. Rien n’est crédible, le fait de vouloir montrer la haine réciproquement ressentie entre un couple marié n’est justement pas de montrer cette haine, mais comment ils la vivent, comment ils la ressentent ; à travers quelles saloperies ils pourraient la dissimuler. Tromper sa femme ? Trop facile, vouloir tuer son mari, l’emprisonner ? Trop irréaliste…
Vous me direz donc que ce n’était pas le but, mais quel est-il alors ? SI ce n’est que de raconter l’histoire d’une psychopathe, jadis amoureuse d’un mari trop con et trop naïf.
Durant ces 2H et plus, il y a quelques retournements de situation, mais tellement mal amené, qu’on voit venir bien avant son acte. Les acteurs ne sont pas convainquant, mise à part la grosse tarée de Rosamund Pike, qui elle mérite qu’on la félicite. Les deux flics sont absolument avides de sens, ils n’apportent rien ; même leur incompétence est surfaite, le pseudo bleu mérite des claques et ferait mieux de jouer dans NCIS. Que dire de l’Avocat et de Barney… Rien, insipides, vides. Et BEN AFFLECK résume tout cela. A lui seul.
MAIS on se dit que part habitude des films de Fincher, tout cela se rattrapera sur sa fin et son génie à nous faire vibrer par ces twist merveilleux et subtiles, mais QUEDAL.
Même si la fin est voulue perdante pour ledit « héros », elle l’est aussi pour nous. Rien n’est crédible, rien n’est surprenant, on s’y attendait. Et quelle honte de se dire qu’on s’attendait à ça, qu’on savait cette fin minable. Connaître le dénouement d’un film de D. FINCHER devrait être impossible, malheureusement pour la première fois de ma dure carrière de Fan de Ficher ca m’est arrivé. Et je suis déçu, il a cassé le mythe qui faisait la puissance de ces films.
En conclusion, je ne citerai qu’une phrase tirée du film qui pourrait le résumer « On se croirait dans un épisode de NEW YORK unité spéciale » Par le génialissime Ben Affleck.