Mémo : ne jamais se marier.

Pour son dixième long-métrage, David Fincher adapte le best-seller Les Apparences écrit par Gillian Flynn qui est également scénariste du film.

A l'heure actuelle, Gone Girl est le plus gros succès de la carrière du cinéaste américain, atteignant plus de 360 millions de dollars de bénéfices dans le monde. C'est un très beau score, mais c'est surtout un score tout à fait mérité. Ce nouveau thriller de la part du maître du genre comble toutes nos attentes et parvient même à nous faire douter de ceux qui nous entourent. Fincher frappe fort, Fincher frappe au bon endroit (le couple), Fincher est un roi.
Le récit commence comme un film policier habituel. Un homme rentre chez lui, s'aperçoit que sa femme est absente et qu'il semble y avoir eu une bagarre dans le salon. Il s'inquiète, appelle la police pour signaler sa disparition et celle-ci va commencer à mener son enquête. Petit à petit, au fil des indices récupérés, la police se met à penser que finalement, le mari serait peut-être le responsable. Tout cela n'est que la première partie du film mais c'est aussi un peu le ventre mou de l'histoire. Ce n'est pas très original mais on sent déjà que quelque chose se prépare. On se met nous aussi à douter du mari mais le récit peine un peu à avancer et proposer quelque chose de nouveau. C'est plutôt classique mais bien fait.
C'est alors qu'à la moitié du film, un rebondissement fait son arrivé et donne un coup de booste à l'histoire qui en avait besoin. Là, le rythme s'accélère, les questions afflux et un véritable suspens commence à naître. Le film ne va alors plus lâcher le spectateur jusqu'à la fin. Ce qui semblait être un film policier classique se transforme en un thriller nerveux, passionnant, mené par des acteurs brillants. La musique se fera très discrète sauf dans les moments de grande tension où elle a toute son importance.

Le réalisateur de "Seven" ne s'est pas trompé en adaptant ce roman et en nous offrant un autre très bon thriller comme il en a la recette.