Sous ses airs de petite comédie facile comme on en fait à la pelle en France, Good Luck Algeria m'a agréablement surprise. À vrai dire, j'hésitais entre un 5 et un 6/10 avant l'entretien avec Farid Bentoumi, et grâce à cet échange et à ses explications concernant le film, je lui ai rajouté un point parce qu'il le mérite.
Le film raconte l'histoire d'un fabricant de skis "100% français" lui-même franco-algérien qui a comme seule solution de participer aux Jeux Olympiques pour l'Algérie pour sauver son entreprise. Le scénario paraît "trop" facile, sur le coup. D'accord, je plaide coupable, je fais partie des 95% de la salle qui ont forcément pensé à Rasta Rockett au moins une fois pendant le film.
Cependant, ce qui m'a touchée, c'est d'apprendre que Good Luck Algeria est non seulement basé sur des faits réels, mais aussi réalisé par le frère de l'athlète en question. C'est grâce à cet entretien avec Farid Bentoumi que je me suis rendue compte à quel point il était impliqué dans le film et combien l'histoire compte pour lui.
Malgré des scènes pour la plupart assez vues et revues en terme de style, il y a un élément du film qui m'a bluffée : la qualité du casting. Bien sûr, Sami Bouajila, Franck Gastambide et Chiara Mastroianni sont très bien choisis, mais c'est surtout le groupe des algériens qui a retenu mon attention, et tout particulièrement Bouchakor Chakor Djaltia, qui joue le père de Samir ; on sent qu'ils sont tous très investis dans leurs personnages et c'en est touchant (mais souvent drôle aussi).
Honnêtement, si je n'avais pas été invitée à cette Cinexpérience #23, je ne pense pas que je serais allée voir Good Luck Algeria tant l'affiche me rappelait ces comédies françaises moyennes qu'on a à la pelle dans notre répertoire, mais j'ai eu une bonne surprise et pour un premier long-métrage, je tire mon chapeau à Farid Bentoumi pour la qualité qu'il a su lui apporter. Merci Sens Critique !