Good Morning England par Gourgandine
Oui, c'est vrai, la Bo est formidable choisie, formidablement adaptée à chaque séquence. Oui, on ne peut faire un bon film sans une bonne BO. Et celle-ci est formidable. Simple, efficace, accessible même à ceux pour qui le rock n'est pas principale tasse de thé (anglais).
Et oui, dans un film sur le rock, la BO est le personnage principal.
Mais un film n'est pas qu'une musique.
Ce film n'a pas d'histoire, c'est une succession de petites histoires, de petites histoires de culs, de rares histories d'amour, dispersées ça et là avec plus ou moins de raccords entre elles (la principale étant le conflit avec le gouvernement, mais elle est finalement assez peu présente, presque autant que le dépucelage de notre ami Carl). Autant en faire une série courte, à sketch, voilà qui aurait presque eu plus d'intérêts.
Ce film ne repose donc pas sur une histoire, mais sur des personnages. Bon, soit.
Et puis, la place de la femme est extrêmement dérangeante. Difficile de comprendre pourquoi les grands mouvements féministes n'ont pas hurlé à la sortie de ce film. Le topo ? Le voici : femme = groupie avec peu de vertu, peu ou pas de morale, et aucun amour propre. La seule qui échappe légèrement à ce schéma est lesbienne (donc, d'après le film, pas vraiment une femme... oué, merci).
Alors oui, c'est un film agréable à regarder, mais surtout à écouter, mais il est finalement assez pauvre scénaristiquement, et avant tout grossièrement misogyne (mais oui, mais oui, il y aura toujours l'excuse des 60').