Faux semblant apocalyptique !
Film assez bizarre dans le maniement de son sujet potentiellement fort, éparpillé dans des vagues questions existentielles autour de l’amour et de l’engagement de soi. Un texto envoyé à tous les mobiles sur le sol américain provoque une paralysie de toutes les infrastructures qui met le pays sens dessus dessous. Au sein de la demeure de James et Lilly coupé du monde en Californie du Nord, les amis d’enfance se réunissent pour le pire à venir de ce début apocalyptique.
Sympathique à suivre, la mélancolie plombante des personnages détruit tout de même la masse de tension générée par l’attaque et ses conséquences d’autant plus que certains d’entre eux possèdent un background dans le monde du cyber pour rendre palpitante cette ambiance et une scène explicative entre Laura et James laissait penser à un début de thriller.
Les seuls fois où Goodbye World dérive de son image lisse pour enfoncer le doigt dans la menace communautariste, cela se fait en présence des deux soldats violents en charge de bousculer l’équilibre dont celui de James alias Adrian Grenier étonnant en père égoïste, stricte, têtu et un peu parano. En donnant à voir cette sale facette, Goodbye World n’aurait rien perdu à intensifier ce trait là afin de soumettre réellement cette bande aux épreuves d’une nation sans loi. Malgré le danger, tous les sentiments s’empalent sur la lance du drame presque larmoyant avec des scènes inévitables que le traitement donne à subir (la jeune étrangère au groupe qui remet tout le monde à sa place, la catholique également exclue du groupe qui assoit sa condescendance).
A découvrir la superbe affiche du film, Goodbye World donne seulement à voir un nid d’amour où chacun se liera avec l’élu(e) de son cœur qui concourt sans doute à l’élaboration d’un avenir meilleur (happy end oblige).