On est toujours embêtés quand on cherche à apprécier et à critiquer un film tel que Deep Throat. Les raisons qui ont conduit à sa réalisation sont explicites, flagrantes, et ont peu à voir avec l’art. Et ce ne sont pas les gros plans sur des fesses ou autres parties anatomiques dont le nom sera tu qui apporteront un tant soit peu de talent à un ensemble qui n’a pour qualité plastique que le corps de ses actrices et acteurs.
Nous retiendrons néanmoins un travail sur le montage qui alterne scènes de coït avec des plans de fusées en plein décollage ou de feux d’artifice, métaphore fort raffinée de la jouissance infinie que procurent les dons de ladite Lovelace ; également un générique de début embarqué dans une voiture qui sillonne des routes ensoleillées, à n’en plus finir ; tout cela confère au long métrage des tics d’œuvre de cinéma, tics qui restent des tics, vite rattrapés par une réalisation médiocre, un scénario nul et une interprétation calamiteuse. En même temps, là où la pénétration fait face, l’interprétation s’efface…