Après avoir regardé cet énième film de possession, je me demande pourquoi le réalisateur a utilisé la vue subjective pour faire son film. Quel était l'intérêt ? Que souhaitait-il nous dire avec ce choix ?
Nous mettre à la place du personnage et nous faire ressentir la possession ? Encore aurait-il fallu que cette possession ne se manifeste pas tout le temps quand elle se regarde dans le miroir.
Oui on comprend, dès le début, que cette caméra n'est pas le personnage mais le démon qui voit au travers des yeux de notre héroïne (scène d'arrivée au campus).
Mais bon, en tant qu'entité démoniaque qui se manifeste le plus souvent de manière fugace, j'aurai tout de même préféré que mon empathie se crée autour de Grace, donc en voyant son personnage autrement que par les miroirs. D'ailleurs le réal en abuse des miroirs, cela montre que lui aussi se rend compte que pour qu'on s'attache au personnage, c'est bien de le voir.
En plus, une caméra subjective se doit d'avoir un semblant de cohérence avec le regard qu'elle est censé être. Hors, la caméra se déplace comme une caméra, et non comme Grace. On est donc aux limites de l'utilisation de cette possibilité. Ça aurait pu être marrant pendant les 5 premières minutes, jusqu'au premier mirroir pour ensuite revenir à du plus classique qui aurait peut être un peu sauvé le film.
Car tout est cousu de fil blanc, et même si l'intrigue autour de la mère relève un peu le niveau, tout le reste ne décolle jamais. Les personnages sont tous mal écrit (la grand mère, au secours). Tout le pognon est passé dans l'exorcisme final, qui est quand même assez dégueu en ce qui concerne les FX.
Vous pouvez passer votre chemin.