Les vagues et les potes
Dans sa première demi-heure, Graffiti party semble être un énième film sur le surf qui n’évite pas quelques clichés liés au milieu en mettant en scène une bonne palanquée de blonds platinés...
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le 2 août 2015
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Dans sa première demi-heure, Graffiti party semble être un énième film sur le surf qui n’évite pas quelques clichés liés au milieu en mettant en scène une bonne palanquée de blonds platinés sévèrement achalandés du biceps et doués pour remettre les mâchoires en place entre deux décrassages de crinières dans une eau saline tempérée.
Mais rapidement, le propos de Milius s’impose. Au fur et à mesure qu’il distille dans son film ses thématiques récurrentes qui s’entremêlent à l’occasion d’un récit initiatique touchant, Graffiti Party prend de l’ampleur, développe ses personnages et tape au passage un petit coup sur le tarin des USA. Les jeunes chiens fous qui écumaient les plages en quête de la vague ultime se sont soit désintéressés des rivages, soit déplacés vers des côtes plus accueillantes, laissant ceux qui leur ont tout appris sans raison de vivre, sinon le goulot d’une bouteille qui se vide un peu trop vite. Quand aux autres, bon gré, mal gré, c’est au Vietnam qu’ils sont allés s’empêtrer, rêvant d’un retour au pays rapide, en première classe plutôt qu’entre 4 planches.
Ceux qui lanceront Graffiti Party en espérant voir du surfeur enquiller du tube trouveront peut être le temps un peu long, il leur faudra attendre le dernier quart d’heure, généreux à tout niveau, marqué par une mise en scène rageuse, pour satisfaire leurs rétines affamées de rouleaux d’écume. Mais l’attente sera récompensée, quand Milius réunit ses trois élus de la vague pour faire face à la barre mythique qu’ils attendent depuis leur adolescence, il ne le fait pas à moitié et s’autorise de superbes séquences de ride sauvage dans un tourbillon aquatique dont la puissance est superbement rendue.
Après une heure et demie qui avait évité le spectaculaire, le dernier acte fait l’effet d’être à part, emprunt d’un optimisme discutable — la fin notamment paraît facile, trop forcée sur sa symbolique — témoignant d’une possible empathie de Milius pour son sujet, à savoir une histoire d’amitié née sur le sable qui ne s’estompera que lorsque les vagues se tairont.
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le 2 août 2015
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