Ma vie avec Clint
Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...
le 14 oct. 2016
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(...) Par petites touches, de manière diffuse, Clint Eastwood nous interroge sur notre rapport aux autres et plus particulièrement à ceux qui partagent notre sang. Véritable fil d’Ariane, la thématique de la famille imprègne le film par des allusions parfois discrètes souvent lourdes mais toujours dans le but d’aller au-delà de ce qui est dit. Car finalement c’est ça le talent de Clint Eastwood. Au-delà de la violence, des armes et de la survie en milieu dangereux (en Corée ou simplement à Détroit) le réalisateur évoque un des piliers de l’Amérique, un des fers de lance du pays : la famille. Malgré ses sorties de route « conservatrices » voire « hyper conservatrices », Clint Eastwood nous propose avec ce film (comme avec Million Dollar Baby) une autre vision de la famille. Une famille qui n’est pas bâtie sur les liens du sang mais sur quelque chose de plus essentiel et de plus primordial, quelque chose d’indéfinissable qui combine l’amour, le respect et la magie. En protégeant ses voisins, Walter parvient à devenir ce qu’il n’a jamais réussi à être : un père. C’est cette transformation qui sous-tend le film. Walt a toujours été un soldat, un Américain mais il n’a jamais su être un père. Dans un dernier sursaut, il fait de ses défauts, de ses préjugés et de ses peurs un atout pour transmettre des valeurs de respect (et la Gran Torino au passage) à Thao (...)
GRAN TORINO a été chroniqué dans le cadre du CEFF 2015 et de sa thématiques sur Detroit. L'intégralité de cet avis, sur Le Blog du Cinéma
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste CEFF 2015 : thématique ATMOSPHÈRES URBAINES - DETROIT
Créée
le 14 juin 2015
Critique lue 263 fois
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