Battle for Los Angeles

La cité des anges à du plomb dans l’aile et ses habitants ne croient plus aux miracles. Et ce fleuron de la civilisation en aurait bien besoin d’un miracle. Entre guerre des gangs, criminalité, racisme, pauvreté, il y’a tant de choses à faire qu’on ne sait pas par quoi commencer. Los Angeles n’est peut être pas la pire ville au monde, mais une bonne représentation de son ensemble.

Et le monde est rempli de bonnes âmes qui errent dans notre société individualiste sans jamais se croiser. Mais de temps en temps l’illumination arrive aussi subitement qu’une balle à bout portant dans la jambe, ou n’importe quelle occasion qui fait prendre conscience de la fragilité de nos existences. Alors pour ne pas se retrouver devant l’éternel avec un CV vierge on fait en sorte de changer le monde à notre échelle. Sortir de cet attentisme que l’on adopte par crainte d’un idéalisme naïf. Ca passe par des petits miracles comme sauver un gamin de son avenir de tout tracer de cadavre au coin d’une rue avec six balles dans la peau, ou juste offrir le petit-déj à une personne qui nous a rendu un grand service.

Vous me direz c’est un peu mielleux tout ça. Oui, un peu. Ca n’en reste pas moins un beau message, qui n’est pas d’une lourdeur excessive comme on en trouve régulièrement dans certain film moralisateur. Celui-là est de plus bien servi par un casting correct d’acteur de second ordre (c’est dit sans méchanceté, c’est la vérité). La réalisation est suffisamment travaillée et offre quelques belles séquences, entre onirisme et réalité crue. Lawrence Kasdan part d'un constat sombre pour réaliser une oeuvre d'autant plus optimiste. Pour tous les optimistes, Grand Canyon est un indispensable.