Des gens assis dans le métro, on lit ou on attend, mais on s’observe, on se jauge un peu, histoire de savoir un peu qui on a tout près, dans notre espace intime. Car même assis, dans ces espaces privilégiés du métro parisien où l'on ne s’emboîte pas comme des sardines, les genoux se touchent, il y a interpénétration dans les espaces intimes. Et ça induit des attitudes, un peu de stress, le besoin de se rassurer. Ici, après cette gêne assez bien décrite, l’histoire chavire.
C’est assez sympathique, mais très maladroit et le film ne repose que sur une idée, exploitée sans beaucoup d’imagination. Les deux premières minutes du film sont trop longues, sans que cela attise véritablement notre curiosité ; il aurait fallu entrer un peu plus vite dans le sujet. Et puis, quand ce qui fait l’originalité du film est employé, le réalisateur ne sais plus s’arrêter, il en remet des couches, ne parvient pas vraiment à nous surprendre : le procédé est lassant, d’autant plus que les deux acteurs s’en sortent trop facilement. Il manque une réelle difficulté à ce film, une tension qui ne serait pas trop artificielle.
Bref, on a là un film sympa, sans plus, que je ne recommande pas particulièrement.