Remake du Cimetière de la Morale de Fukasaku, le film de Miike conte de même l'histoire d'un yakuza qui s'enferme dans un spirale auto-destructrice, réduisant en miette tout ce qu'il touche, à commencer par lui-même. Le mec est quasi-mutique, viole, se défonce, agresse ses supérieurs, fait n'importe quoi, bref, on se demande au bout de 20 minutes pourquoi il n'est pas encore mort. Au final, une œuvre typiquement miikenne dans son rythme posé et langoureux, avec ici et là quelques explosions de violence contenue (ça gicle tout de même à certains moments) ; j'ai passé un agréable moment pour ma part, mais c'est tout de même à réserver aux amateurs de ce réal'.
A retenir une jolie séquence où notre yak' ouf', défoncé à l'héro, ondule en rampant dans son appart en tirant des coups de feu dans son plafond, avec sa chaîne crachant à fond de l'indus-metal nippon. Intriguant.