Un spectacle incroyable. J'aime m'installer dans un fauteuil de salle de ciné, et sentir dès les premières minutes le silence s'imposer de lui-même dans la salle tant tous les spectateurs sont tenus, transportés, accrochés.
Et Gravity tient le spectateur.
Et m'a tellement accrochée que j'ai du mal à comprendre qu'on y soit insensible. Alors oui, on peut reprocher les clichés du très mince scénario, le côté mélo de 10 minutes avec une histoire d'enfant, et l'aspect super héros, mais ce sont des ficelles si connues qu'elles permettent au spectateur d'y croire direct, sans se poser de question et de se laisser entraîner dans le spectacle.

Et quel spectacle.
Wa.
J'étais dans l'espace pendant une heure et demi. Carrément. A flotter dans ce calme assourdissant, gestes au ralenti, respiration au souffle tenu. A se dire, allez, si le film est pendant tout le long comme ça, et bien ça m'ira ! C'est tellement beau la Terre vu de là haut, le soleil qui pointe, les nuages. L'immensité du noir et des étoiles. Le sombre et le néant. Et les petits corps des humains au milieu de tout ça.

Puis, ça s'accélère. Cuaron met le spectateur au coeur, regard ultra subjectif, le voilà collé à Bullock, et même carrément dans son casque. Danger de météorite, catastrophes qui s'enchaînent. La peur, la solitude, l'instinct de survie : chaque moment du film tient sur un suspens haletant. Avec toujours ces images qui nous en foutent plein la vue et cette sensation d'y être, là, en plein dedans. A flotter, à vriller, à être aspiré, à se geler les doigts ou à sentir ses poumons s'enflammer.

Un film plein de sensations.
Cuaron qui se paie quelques plans symboliquement un peu trop appuyés (la position fœtale de Bullock, ses premiers pas sur Terre...) mais cette sorte de naïveté rappelle plutôt le bonheur simple de suivre les aventures d'un super héros de comics qu'un film superficiel et benêt.

Pour moi, la 3D était magnifique. Je me suis retrouvée à cligner des yeux connement croyants que des débris de météorites me fonçaient dessus.

Heureusement que Bullock garde son casque les 3/4 du temps, ça nous évite de voir son visage tout refait, à ne pas tout à fait la reconnaître. Mais, je dois reconnaître que je l'ai bien aimée dans ce film (un rôle, qui dans la tension, l'action-réaction, rappelait celui qu'elle avait dans Speed je trouve).

Gravity c'est purement beau.
Queenie
9
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le 28 oct. 2013

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Queenie

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