Les marins évoquent souvent l'ivresse des profondeurs pour désigner la perte de repères lors de plongée à grande profondeur. Lorsque la lumière a repris ses droits à la fin du générique et que les spectateurs se sont extraits de leur place, c'est un peu la même sensation qui m'a saisi. J'étais sonné, groggy... un peu comme si je venais d'être passé à tabac ou soudainement frappé par une inconfortable gueule de bois. Une impression plutôt déplaisante qui contrastait singulièrement avec le plaisir ressenti tout au long de la projection. Pas un de ces plaisirs faciles (mais, malgré tout, toujours bienvenus) mais un de ces plaisirs où l'on s'abandonne réellement pour s'immerger dans un ailleurs, un quelque part onirique où les lois (de l'attraction) ne sont plus les mêmes et où l'espace d'un instant on oublie tout.
Expérience infiniment recommandable, Gravity justifie à lui seul le développement du cinéma 3D. Loin d'être comme trop souvent un dispensable gadget, le procédé trouve en l'œuvre de Cuaron un écrin somptueux qui nous laisse planer pour l'éternité là où personne ne nous entend(ra) crier.
Loobs13
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le 30 oct. 2013

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