Greed est une sorte de cinéma social qui aurait décidé de s'affranchir du misérabilisme qui est de rigueur dans le genre pour nous montrer l'envers du décors et son absurdité comique: en effet, ces personnages sont drôles mais sans facilité car on sent que ces portraits de parvenus tiennent moins de la caricature que d'un portrait imaginaire ancré dans le réel notamment avec la description rigoureuse du procédé mis en oeuvre pour s'enrichir (pour le dire clairement: des arnaques, qu'un certain Bernard Arnault a utilisé pour bâtir sa fortune, et avec ce qu'il faut d'argent public aussi...). Et au final Greed n'est pas outrancier ou moralisateur, il ne nous révolte pas, ne nous met pas en colère mais décide de nous faire rire en adoptant une posture de défense aussi efficace que sensée: tourner en dérision des losers vulgaires qui se prennent pour des lions (et bien mal leur en prendra).