Green Book est un film qui m’a enchantée et je n’exagère même pas mon ressenti.
J’ai trouvé tout réussi,contrairement à d’autres qui ont trouvé le moyen d’y voir matière à polémique. Il est vrai aussi qu’on peut polémiquer sur absolument tout mais ça serait un autre débat.
Deux individus que tout (au départ) oppose vont peu à peu s'apprivoiser et apprendre à se connaître, sur un trajet partant du Bronx jusqu’en Alabama, et vont finir par devenir amis.
Donald Shirley est noir, couleur de peau ”impardonnable” dans la société américaine des années 60 mais il est riche, très bien éduqué, raffiné, très cultivé, homosexuel, sophistiqué même et musicien talentueux (éclatement d’emblée des clichés).
Tony, lui, qui va être son chauffeur (et garde du corps) est d’origine italienne, blanc, plutôt raciste, très peu cultivé et très "brut de décoffrage". Même physiquement, ils sont opposés, l’un étant plutôt trapu et bedonant, l’autre étant grand et élancé.
Certes, le film (adaptation d’une histoire vraie) peut être jugé assez académique dans sa forme mais il n’y a aucun pathos alors qu’il aborde tout de même des sujets qui s’y prêtent souvent volontiers (ségrégation d’autant que l’histoire se situe dans les années 1960).
Ces deux hommes que tout semblait opposer vont devoir dépasser leurs préjugés, leurs opinions préconçues de l'un et de l'autre, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences infranchissables, pour finalement ne découvrir que leur humanité commune.
Une réalisation somptueuse, une histoire attachante, une interprétation irréprochable. Je n'ai rien trouvé à critiquer. Ce film est pour moi un petit bijou.