Inspiré d'une histoire vraie, ce film m'a fait penser à "Intouchable". par moments.
2 personnages que tout oppose :
L'un est un italo-américain aux relents racistes qui vit dans la pauvreté du Bronx, videur un peu bourru qui cache un grand cœur.
L'autre est un afro américain raffiné, pianiste de génie qui souhaite additionner son courage à son immense talent pour changer les mentalités de son public blanc.
Nos 2 compères se retrouvent donc embarqués sur une tournée à travers les villes et les routes d'une Amérique profonde avec ses paysages sublimes contrastés par l'horreur, l'absurdité, le crime de la ségrégation raciale.
L'écriture (Nick Vallelonga/Brian Hayes Currie/Peter Farrelly) est d'une intelligence rare, les interprètes Viggo Mortensen et Mahershala Ali sont tellement puissants, qu'ils parviennent à sublimer la beauté de leurs répliques respectives par la profondeur de leurs simples présences scéniques.
Linda Cardellini est magnifique, touchante...
La musique du film, savamment dosée, est tellement discrète que lorsque les notes de piano viennent nous susurrer la douleur des protagonistes, notre cœur s'emballe pour laisser place à la symphonie de l'âme.
Peter Farrelly, qui nous avait habitué aux comédies aussi potaches qu’irrésistibles (Mary à tout prix, Fou d'Irène, Dumb et Dumber...), excelle sur cette comédie dramatique.
Cette année, il y'avait des mastodontes à la cérémonie des Oscars et "Green Book" a remporté 3 récompenses (Meilleur film, meilleur scénario et meilleur acteur second rôle pour Mahershala Ali)
Ce n'est pas seulement un film, c'est un monument.
Un monument que tout raciste devrait voir au moins une fois dans sa vie.