Joe Dante et Chris Colombus sont de grands malades. Six ans après, ils nous pondent la suite des Gremlins en y ajoutant une grosse pincée de n’importe quoi, ce qui rend ce second volet plus sympa que le premier. Mais peut-être que mon jugement est faussé par le fait bizarre que c’est celui que j’ai le plus vu.
Ce film est assez étrange car le maître Dante malmène ses créatures avec un bonheur quasi sadique. Ses Gremlins sont métamorphosés (araignées, chauve-souris, courant électrique), écrabouillés, brûlés, travestis ! Cela donne une tambouille complètement déjantée, permettant une tripotée de clins d’œil à des milliards de films. A partir du moment où les gentils mogwaï mangent après minuit (c'est-à-dire très rapidement, contrairement au premier volet), il ne faut plus chercher le scénario. Le film est parti dans son délire et se permet même deux bonnes grosses références au premier opus comme de beaux doigts d’honneur à ceux qui l’avait trouvé complètement crétin. Le deuxième est pire !
Il est vrai que la moitié de l’histoire n’est qu’un prétexte à 1h40 de défoulement total mais cette attitude complètement décomplexée rend le film très sympathique. On peut toujours y chercher un sens caché comme « une critique de la société de consommation » qu’on colle souvent à des films de genre qui n’ont pas de réelle profondeur à première vue. Bien sûr, tout se passe dans un immeuble entièrement high tech dans lequel des scientifiques font des expériences sur les animaux et où un promoteur ambitieux détruit pour mieux reconstruire, mais dans le fond, c’est surtout une cascade d’humour noir, de méchanceté gratuite et de crétinerie.
Je ne sais pas ce que ça pourrait donner aujourd’hui, mais en revoyant les Gremlins 2, je me suis mise à fantasmer sur un troisième volet par notre ami Dante pour qui les années 2000 n’ont pas été des plus amicales.