Le film qui m'a fait découvrir les sot-l'y-laisse. Donc 10/10.

Bon trève de plaisanterie, je me dois de rédiger une "vraie" critique d'Amélie Poulain. Après l'avoir vu 5 fois, je crois que je m'en sens capable.

Tout d'abord, non, je ne commencerai pas par m'excuser de ne pas avoir honte d'adorer ce film. En effet, cette oeuvre a une telle aura de polémique que ceux qui ont aimé s'obligent à s'en excuser et ceux qui ont détesté n'arrive guère à se l'expliquer. Pour ma part, je préfèrerai que les gens qui ont aimé Hostel, Saw ou Cannibal Holocaust aient plus honte que ceux qui aiment Amélie Poulain, mais c'est mon avis. Car au même titre que, entre autres, ces films vont dans l'extrême de l'horreur, Amélie va dans l'extrême du bonheur et de l'amour. Il ne va pas dans la demi-mesure, et alors ?
[Oui, je sais que vous n'auriez jamais imaginé une comparaison entre Amélie Poulain et Cannibal Holocaust mais c'est chose faite à présent.]

Le Fabuleux Destins d'Amélie Poulain est, pour moi, un film parfait (on omettant CE plan que je hais mais dont je ne dirai rien car ça m'énerve). Il allie à la fois une histoire d'amour, une scénario plein de surprises, une réalisation absolument originale et personnelle (même si Jeunet s'est dinstingué par d'autres films plus sombres, il met sa patte tout de même), une bande originale sans fausse note, des prestations de comédiens impeccables (faire bien jouer Mathieu Kassovitz, il fallait oser), un casting de vraies gueules, une photo somptueuse, des décors triés sur le volets, des plans à tomber par terre, un phrasé particulier, une ambiance parisienne intemporelle... Je continue ? Ah et des biscuits Bonne-Maman, les fameux sot-l'y-laisse, des coquillettes au gruyère râpé, des gauffres à la confiture, des poulets rôtis et des sucettes Pierrot Gourmands.
Car oui, un film qui ne parle pas de bouffe, c'est tout de même rageant.

En plus, Amélie Poulain est avant tout une enfant, une enfant avec une imagination débordante. Je vous renvoie à mes critiques de Ponyo et Totoro pour comprendre toute l'importance que ces deux thèmes ont à mon coeur. De l'Enfance que l'on a eu découlera l'adulte que l'on sera. Et à trop avoir jouer toute seule, Amélie devenue grande n'a qu'une envie, s'occuper de la vie des autres au détriment de son propre bonheur (ça me rappelle quelqu'un mais passons...).
En plus, Amélie a une coupe de cheveux absolument hors du commun et une garde-robe extraordinaire (Oh ses gros godillots à semelles épaisses !).

Je pourrais continuer des heures à dérouler le film plan par plan pour en extraire toute la perfection qui s'y dégage, le bien-être total qu'il (me) procure. A l'instar de "Be Happy" dans un tout autre genre, il donne foi en la vie, fait sourire et verser une larme mais uniquement de bonheur. Les souffrances sont étouffées, voilées pour être vite remplacées par un sourire, un baiser ou un nain de jardin voyageur malgré lui.

Et je trouve que, avec tout ce qu'on peut voir comme films, même de très bons films, où la violence et le Mal sont légion, cela fait vraiment du bien d'apprécier une oeuvre simple sur le bonheur, fusse-t-il exagéré.

Before-Sunrise
10
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le 24 sept. 2011

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