Guadalcanal par Alligator
Film de guerre de propagande tourné un an après la bataille de Guadalcanal. Le film est destiné à maintenir l'effort de guerre et enseigner la guerre, les sacrifices à faire, les bonnes intentions à garder, le moral à protéger et l'espoir à mettre à l'abri de toutes les épreuves.
Aussi... pas de noirs chez les Marines, si! Un seul pendant quelques secondes. Une once de racisme anti-jap, ces êtres qui ne sont pas des gens, ces singes rusés, etc... qui laisse un arrière goût désagréable, mais qu'il faut remettre dans son contexte. Un peu d'indulgence, nous sommes en 1943, le sort du monde se joue sur les champs de bataille. L'apocalypse est quotidienne.
Les scènes de combats sont moyennes. Plutôt médiocres. Copiées, archi copiées depuis, Oliver Stone ou Kubrick ont-ils tous inventés? Plus sûr. Sans doute qu'ils ont repris ces scènes, ces idées un peu gâchées...?
Il y a un trouble qui nait également du mélange entre scènes tournées et scènes réelles... notamment le passage sur les vrais prisonniers japonais qui m'ont rappelé notre propre actualité avec l'Afghanistan et l'Iraq.
J'ai bien apprécié les élans lyriques du narrateur qui faisaient les transitions entre les scènes. J'ai bien aimé également les passages montrant la désillusion des marines, le contraste entre leur enthousiasme avant d'en découdre et leur amertume... différences que je ne m'attendais pas du tout à voir dans un film de propagande. Laquelle refait surface jolimment d'ailleurs à la fin du film, insistant sur le panneau de direction indiquant Tokyo 3863 miles, ou un chiffre approchant, avec les visages souriants des survivants devant les bleus-bites... estompant les nuances du coeur du film.