Pendant le générique, j'y ai cru. On y voit des images d'archives montrant les essais nucléaires américains, et dans cette logique de surenchère de la guerre froide, des expérimentations humaines sur des super soldats. Si mère Russie se met à faire elle aussi de la politique dans ses blockbusters, on va pouvoir rigoler et se taper de vrais combats de géants dans les salles. Mais hélas, on est trahis aussi vite par un défaut technique rapide : il n'y a pas autant de pognon. Les effets visuels sont donc très vite moches, et rapidement insupportables pour plusieurs personnages. Parmi les plus ratés, l'assassin flash rapide et la femme fontaine (qui se change en liquide aqueux) sont les plus ratés, chacune de leurs apparition entrainant des effets spéciaux ingrats, voire catastrophique (les accélérés hideux). En revanche, il y a bien un bon personnage dans le lot : un bûcheron ours garou virile comme un russe au style de combat bourrin et à la hauteur des promesses. C'est lui le soldat de l'hiver, avec sa commanderette russe blonde qui enchaine les uppercuts avec la souplesse de nos critères de parité (Scarlett, la concurrence est EN MARCHE ;). Monsieur Magneto (avec des cailloux) est un joker, il es sympathique sans tomber dans la nullité, mais sans grand charisme non plus. Le méchant se révèle quant à lui ridicule, une montagne de muscle qui chute d'une passerelle façon Bryan Cranston dans Godzilla. Si on s'attendait à un déballage de politiquement incorrect bavant sur les Etats Unis et leurs tafioles de marvel, on peut aller retourner dans nos chaumières, le film se contente d'une surenchère stérile en effets spéciaux au rabais, qui n'essaye même pas de démontrer que ce sont bien les russes qui sont les meilleurs du monde. Bref, on attends jusqu'au moment où on sait que ça ne viendra plus, et on se rappelle alors que 22 minutes nous avait davantage diverti dans son manichéisme politico-militaire. Allez Poutine, débloque 50 millions de kopeks pour nous offrir le Robocop de l'Oriant !