Film russe en quatre parties d’après l’oeuvre de Léon Tolstoi (1828 – 1910 / 82 ans) , le réalisateur Serguéi Bondartchouk (1920 – 1994 / 74 ans) n’a pas lésiné sur la magnificence des décors ainsi que sur l’horloge des scènes tant il s’attarde sur les regards, les soupirs, les accolades, les effusions, les chagrins, les ténèbres, les ruptures douloureuses avec forces beuveries chez les éconduits. Que d’âmes tourmentées parfois démentes et suicidaires (un psychanaliste n’y retrouverait pas ses petits) au sein de cette aristocratie russe en pleines guerres napoléoniennes. Certes, le film n’aborde pas les attendus de la paix de Tilsit (7 juillet 1807) sur le Niémen entre Napoléon 1er (1769 – 1821 / 52 ans) et Alexandre 1er, (1777- 1825 / 48 ans assassiné par des nihilistes partisans de la destruction radicale des structures sociales) destinés à isoler l’Angleterre dans le cadre du blocus commercial. Traité déjà non respecté par l’empereur de Russie à croire que la politique du mensonge ou du détournement de la vérité fasse partie de la transgression des accords signés par la Russie. Un peu de provocation en sus et le motif du bellicisme saute aux yeux. Se dégage dans ce film une impression d’immensité notamment durant les hivers hyper froids où tout s’éternise comme l’union entre Natacha Rostov (Lioudmila Salieva) et André Bolkonski ( Viatcheslav Tikhonov 1928 – 2009 / 71 ans).