Adaptation spectaculaire et magnifique d'un livre immense
Ma note vaut pour la réédition 2023, entièrement numérisée à partir d'un négatif de 70mm. Ce film est un des plus importants jamais réalisés
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le 10 déc. 2023
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Cette troisième partie porte sur l’offensive Napoléonienne de 1812 et le spectre de la guerre aux frontières russes. L’essentiel du film porte sur la sanglante victoire de Borodino ( le 7 Septembre 1812 à 15 heures), village situé à 125 kilomètres de Moscou ou Bataille de la Moskova. Pierre bezoukhov va parcourir l’apocalypse d’un immense champ et de collines jonchés de cadavres et de blessés. A la veille de la bataille, il rencontre son ami le prince André Bolkonski. Le 28 juillet 1812, la grande armée entre dans Vitebsk abandonné. Seul point évoqué dans une lettre adressée au père d’André Bolkonski. Le film ne raconte pas la chaleur torride, des hommes et des chevaux tombant de fatigue avec des milliers de malades, blessés et maraudeurs. Pourtant, Napoléon souhaitait s’arrêter là afin d’organiser la Pologne. Les deux traités Russo-Suédois et celui entre la Russie et la Turquie changent la donne avec le renversement des alliances. Le 1eraoût 1812, l’armée de Napoléon investit Smolensk. Le 8 août Sept régiments de cosaques, 24 pièces d’artillerie et deux régiments de hussards bousculent la cavalerie légère de Sébastiani (500 hommes, tués, blessés prisonniers). Le 10 août à 17 heures contre-offensive de Napoléon en franchissant le Dniepr sur la rive Sud sans aucune connaissance détaillée du dispositif russe (175 000 hommes côté français contre 120 000 côté russe). La grande bataille interviendra le 17 août 1812. La victoire inutile de Valoutina du 19 août laissera sur le carreau 2360 hommes de la division Gudin. Bondartchouk filme essentiellement la bataille de la Moskova...semi-défaite de Borodino pour les russes (la censure de 1966 du ministère communiste de la culture a dû passer par là). Dans le camp russe, le tsar ne nommait toujours pas le commandant suprême des opérations alors qu’il n’existait qu’une seule candidature Koutouzov vieux général de l’époque Catherine II, objet de moqueries par la noblesse de Saint-Pétersbourg qui retournera sa veste lors de l’évacuation chaotique de Moscou par les français. Le 5 septembre 1812, le gros des forces russes comptait 157 000 hommes, 114 000 de régiments réguliers, 10 000 cosaques , 33 000 miliciens armés de piques et haches (Déjà Wagner ?), 636 pièces de canon. Chez les français, 133 819 hommes et 587 pièces de canon. Conditions climatiques difficiles, après la chaleur, les pluies torrentielles. Il était évident que Koutouzov comprenait sans le vouloir tout le risque de la bataille. Napoléon malade enrhumé quelques jours avant la bataille russe atteint d’urémie se rend sur la redoute de Chevardino vers 3 heures du matin dans l’obscurité totale. C’est la division Delzons ( 4ème corps du Prince Eugène de Beauharnais qui fonce sur Borodino qui rejette les chasseurs russes du village. La prise de la grande redoute sera déterminante. Une scène de Napoléon sur les hauteurs de Borodino assis sur son siège, la jambe droite sur un tambour figure dans le film à l’identique du croquis de Vassili Verestchaguine. Victoire peu convaincante de Napoléon qui valut au Maréchal Koutouzov sa promotion en Feld-Maréchal qui avait su préserver l’organisation et la discipline de l’armée russe en dépit de son recul. Le 13 septembre, l’armée russe se retrouvait au pied des murs de Moscou et André Bolkonski gravement blessé.
Créée
le 7 janv. 2025
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