Il faut que je vous parle de ce film. Il est époustouflant. Ça a pulsé, là-dessous, dans mes veines. J'ai presque senti mes artères vibrer.
'Guerrière' est un putain de film.
Dés le début, on est happé. C'est pas une relation habituelle que j'ai eu avec ce film. Y'avait pas la sensation de regarder quelque chose, plutôt d'être dans quelque chose. Vous voyez le genre ? C'était violent. Et viscéral. De toute façon, ce film ne peut être que viscéral. Il tape dans les tripes. C't'un coup de pied, un coup de poing, une insulte, quelque chose de foutrement puissant.
J'saurais pas vraiment dire ce qui m'a touché. Et puis, ça m'a pas seulement touché, ça m'a carrément violé.
'Guerrière', c'est beaucoup plus qu'un long-métrage. C'est une expérience. Quelque chose qui nous tient en haleine, qui ne nous laisse aucun répit. Qui est intéressant. Et puis captivant, oui, captivant. Mes yeux ne lâchaient plus l'écran. J'étais hypnotisée. Ce petit bout de femme, cette hargne qu'elle a, cette douceur, ces idéaux, cette foutue rage de vivre qui, merde, doit bien être casée quelque part, faut pas qu'elle meure comme ça !, cette manière de regarder l'autre et d'y chercher un repère. J'aurais pas pu pleurer, parce que c'était pas le but. Non, non, fallait quelque chose d'autre. Pas juste des larmes. Quelque chose de mieux, quelque chose qui reste, qui colle. Oui, 'Guerrière' colle aux dents et aux sentiments.
Je le recommande à qui saura le comprendre et l'apprécier. Parce que je pense que ça ne sera pas chose aisée.