There will be blood... and love

Attiré pas l'affiche que je trouve tout simplement fabuleuse, j'ai voulu me voir ce Guet-apens, qui est donc mon deuxième film de Sam Peckinpah après le brutal Les Chiens de paille, déjà prometteur niveau violence, celui ci ne manque pas d'en rajouter une couche.


Et je dois bien le dire, je ne pensais pas autant aimer, et pourtant rien que pour le charisme du McQueen qui porte le costard noir et ces lunettes de soleil à merveille, le fusil à pompe étant la dernière petite touche qui rend le personnage inoubliable, ça aurait été dommage de gâcher le reste du film. Et le Sam ne le rate pas, ne le rate pas du tout même, il nous fait suivre un prisonnier retrouvant sa liberté qui en échange doit effectuer un braquage de banque, braquage qui n'est au final qu'un piège aux bénéfices de l'organisateur mais pas des braqueurs.
Même si la réalisation n'est pas la plus stylisée qui soit, les cadres sont pour la plupart très bien choisis, et surtout carrément efficaces, la bande son plutôt atypique avec ces bruits bizarres génialement trouvés surplombe avec brio l'aventure. Car le film est dans le fond un road movie violent et prenant, bon sang les ralentis lors des coups de feu, ça marche tellement bien, ça ajoute une brutalité déjà plus qu'aperçue dans Les chiens de Paille. La mise en scène étant donc parfaite, non vraiment je pense que de ce coté, y'a peu de choses à redire, niveau scénario j'ai en revanche décelé quelques étrangetés mais je les ai déjà oublié, ce qui veut bien dire que le tout étant tellement efficace qu'il m'a fait oublier les petites imperfections, très petites.
Si le coté technique marche indéniablement, c'est principalement sur Steve McQueen et Ali MacGraw qu'on pose les yeux tout du long, si je n'avais jamais trouvé le Steve très surprenant en dehors du très beau Papillon, il est ici vraiment bluffant. Complètement plongé dans son rôle et puis accompagné d'un look qui à mes yeux est absolument parfait, ce personnage de McCoy m'a donc vraiment marqué. Ali MacGraw m'a du coup moins impressionné mais elle accompagne tout de même à merveille l'ami Steve, tout comme le reste du casting.


En bref, une surprise de taille pour ce Peckinpah qu'il sera dur de surpasser, deux heures où il se passe beaucoup de choses et où l'ennui ne pointe jamais le bout de sa truffe. Il nous signe donc une cavale sanglante, tendue et quelque peu jouissive au scénario très bien écrit et à la fin brillante, tout comme belle.

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le 25 janv. 2016

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MC™

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