Réalisateur d’oeuvre sulfureuse, Sion Sono nous dévoile sa dernière création, où la femme bon chic bon genre d’un romancier célèbre, se dévergonde.

Très étrange que ce Guilty of romance. Je ne saurai vous dire si ce film vaut le coup tant il est spécial et entre dans une catégorie très spécifique. Mélangeant film policier où l’enquête sur ce cadavre est parsemée de mystère, et film pornographique où les scènes crues complètent une quête de libération, le récit offre beaucoup, en surprises et en détails insolites. Mais étrangement pas assez car il y a ici beaucoup trop de répétition et d’attente d’une évolution pour que l’histoire soit fluide.

Le sexe brut en devient long et inutile et gâche pourtant une vraie insertion dans une recherche philosophique du plus basique des besoins physiques. Si le travail sur la lumière et sur les scènes « mouvementées » sonnent justes et sont remplies d’idées originales, la lumière reste l’élément essentiel du décor et offre une toute autre vision d’un même endroit assez simpliste et sale à première vue. Le Japon nocturne des love hôtel acquière ici une dimension sordide et sombre, bien au contraire de leur utilisation.

La romance du film est tout aussi décalée et étrange. Il faudra attendre la fin, pour comprendre les idées farfelues du réalisateur. Loin d’être féministe, même si il y a clairement une volonté de faire sortir la femme japonaise de son carcan traditionnel, le scénario sait alterner la vie courante, dont la femme du romancier est la représentante, et l’absence de limite et d’inhibition incarnée par la prostitué. Sans jamais vraiment conclure en faveur d’un point de vue ou d’un jugement quelconque, le meurtre saura être élucidé, fournissant au passage la plus grosse critique de la mentalité japonaise.

Pour conclure, Guilty of romance se perd dans sa volonté de dénoncer, s’attardant à répétition sur des scènes charnelles au lieu de pousser la réflexion et les échanges verbaux.
cityhunternicky
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le 4 oct. 2012

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