À quoi bon?
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La série des Guinea Pig est sans doute l'une des saga les plus crapoteuse et sulfureuse du cinéma horrifique. Cette série de moyens métrages produite au Japon entre 1985 et 1990 doit surtout son aura nauséabonde à la gratuité des actes de violence qu'elle propose et à une dimension très réaliste qui a longtemps entretenue le doute de prétendus véritables snuff movie. Les Guinea Pig concentrent surtout deux grandes tendances du cinéma horrifique avec le found footage et le torture porn en réduisant ici l'horreur à sa plus simple expression. Je dois dire que hormis une pointe de curiosité un peu malsaine, je n'avais jamais eu très envie de voir cette saga jusqu'à trouver les trois DVD pour 4 euros sur un vide grenier. L'occasion de pouvoirau moins critiquer en connaissance de cause les six films de la série.
Devil's Experiment, sorti en 1985 est le premier tout premier volet de la saga. Le « film » se présente comme un moyen métrage de 45 minutes réalisé par Satoru Ogura et il est présenté à l'écran comme un pur snuff movie, une bande vidéo sortant de nul part et racontant une expérience ultime sur les limites de la souffrance humaine. Pas de générique, pas de musique, pas d'intrigue, quasiment aucun dialogues, une mise en image rudimentaire et brut avec une caméra vidéo pour 45 minutes à voir une jeune femme subir tortures et humiliations. Inutile d'aller chercher un sens caché ou une dimension psychologique, Devil's Experiment est une œuvre totalement gratuite qui recherche l'effet choc et vomitif pour mettre à mal le voyeurisme malsain du spectateur. Assez bizarrement le simple fait de se demander en cours de projection « mais pourquoi je continue à regarder ce truc immonde ? » prouve que Devil's Experiment n'est pas non plus totalement vain tant il réussi à interroger le côté voyeur du spectateur. Il est certain que le film réserve son quota de séquences chocs comme lorsque la malheureuse jeune femme se retrouve recouverte de petits vers grouillants ou lors du final particulièrement éprouvant de l'aiguille.
Pour le reste il faut avouer que le film est tellement mal joué, tellement répétitif, tellement mou du genoux, tellement gratuit que l'on s'emmerde finalement assez rapidement et que c'est nous qui subissons la torture hypnotico-soporifique du film. La jeune actrice semble subir les pires tortures sans jamais desserrer les dents, les trois tortionnaires rigolent comme des gamins attardés et certaines tortures qui s'étalent sur de longues minutes finissent presque par faire sourire comme l'interminable séquence de tourniquet sur une chaise de bureau (A ce compte là, autant regarder Jackass c'est tout aussi idiot mais au moins c'est drôle).
Finalement on peut franchement s'interroger sur l'intérêt de ce truc sans aucunes qualités cinématographique, aussi crétin que répétitif et totalement gratuit. Il reste la qualité de quelques effets ultra réaliste qui mettent mal à l'aise jusqu'à notre remise en question de spectateur et le coté expérimental extrême du film.
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le 12 nov. 2020
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