Gungala, La vierge de la jungle est un petit film d'aventures italien de 1967 réalisé par Romano Ferrara . Un film qui a sans doute le charme de son époque mais qui en a aussi toutes les faiblesses.
Nous suivons ici une expédition dans la jungle africaine aux frontières de l'Ouganda et du Kenya. Deux explorateurs à la recherche de ressources naturelles et un baroudeur à la recherche d'une pierre précieuse s'aventurent dans une forêt interdite dans laquelle vit la tribu des Bakenda et Gungala la femme panthère.
Si on cherche la grande aventures, l'exotisme et la vie sauvage il est préférable de ne pas trop attendre du film de Ferrara qui va s'avérer être bien plat, peu palpitant, pas trop dépaysant avec ses trois décors et très suranné dans sa vision exotique de la vie sauvage. On pourras également trouver des plus décevant de constater que l'héroïne titre du film n'occupe finalement qu'un rôle de second plan tout le long du film. Ce n'est pas tant que le personnage qui semble plus souvent sortir d'un institut de beauté que d'une jungle hostile soit crédible ou charismatique mais la promesse d'un Tarzan version pin-up en peau de bête bien ajusté est loin d'être tenue. C'est la très charmante Kitty Swan qui incarne notre sauvageonne qui court au ralenti dans les herbes folles mais qui globalement n'a strictement rien à défendre dans un rôle purement décoratif. Autre temps autres mœurs le film se trimbale aussi quelques relents de colonialisme avec ses indigènes poltrons et le sorcier qui dit systématiquement "Merci Bwana" entre deux gorgées d'eau de feu .. On s'ennuie donc beaucoup durant cette poussive chasse aux trésors avec son aventurier ténébreux, sa potiche blonde et ses quelques félins neurasthéniques.
La dernière réplique du film reste pourtant d'une clairvoyance et d'une lucidité absolue lorsque notre aventurier sur le retour déclare en regardant la jungle s'éloigner "Personne ne va croire à notre aventure . Et pourtant ....."