Gutterballs contient tout ce qu'on demande au slasher gore moderne, fast-food du genre horrifique (avec ce que ça implique de positif et de négatif): des personnages vides et désagréables qui n'existent que pour se dénuder (pour les filles) et mourir (pas de sentiment dans le gore!), de l'humour noir, du vice et de la violence. Les acteurs sont suffisament bons pour le genre, la technique vidéo (réal, photo, trucages). Le son laisse plus à désirer, les dialogues sont très moyens et on atteint rapidement l'overdose d'insanité. On a l'impression que Nicholson a expliqué aux acteurs ce que le personnage voulait dire et les a laissé le dire à leur façon, mais il n'empêche que certaines lignes sont très bonnes. L'histoire est stupide mais suffisante, contrairement à ce torchon de "Hanger", le film a une cohérence scénaristique (faible, mais bon).
Le film sait qu'il s'adresse à un public adulte qui veut satisfaire ses pulsions d'Eros et de Thanatos en même temps, tout en exigeant quand même un minimum de cohérence scénaristique et des personnages peut-être tous déplaisants mais pas tous détestables.