Les foules peuplent le cadre de cet hopital publique et on se dit qu'un peu de la logique chinoise nous échappe dans cette façon occidentale de suivre la tragédie d'une poignée d'entre eux. On est pas surpris de voir que le projet est une coproduction française.
Au lieu d'emprunter un point de vue institutionnel à la Wiseman qui s'attache à une salle de boxe, une municipalité etc, le film s'arrime aux épaules de quelqu'uns de ses patients. Il suit un père pris d'une transe euphorisante qui essaie de distraire sa fille accidenté, un paralysé qui doit choisir entre essayer une operation risquée et endetter toute sa famille à vie. En prenant ainsi la trajectoire de chacun, un pas est franchi vers l'autre dans ses tourments avec le système, dans sa bonté face à l'adversité.
On appelle même ça un point de vue "humaniste."