Suivre Lucas c'est suivre l'âge bête, celui où tout et son contraire peut sortir de sa bouche, le plus tendre comme le plus méchant. Par égoïsme, peut être mais aussi pour questionner une dernière fois tout ce qui a été dit. Pour mettre à l'épreuve le lègue d'une vie familiale à Chambery comme d'un lâché prise à Paris. Pour aussi faire glisser cet amour d'une mère qui enferme mais qui reste vital.
Alors la peau de Lucas ingère tout et tous et il reste aussi sensible et curieux qu'un enfant mais il recrache et expulse à son corps défendant ce qui ne passe plus.
Honoré fait son film le plus frontal. Avec peu d'artifices, il parvient à se situer dans l'oeil du cyclone d'un âge impossible où il faut traverser le plus beau et le plus sombre. Il nous replonge dans cet endroit où notre rapport à la vie et aux autres à prit son envol.