Christophe Honoré nous livre ici une film à connotation très personnelle puisqu'il a vécu une déflagration similaire avec la perte de son père à l'âge de 15 ans...
Dans le film, alors que son adolescence est source de nombreux questionnements sur son avenir, Lucas subit une sorte de perte de contrôle de son cerveau, dont il ne perçoit pas tout de suite la portée, d'autant qu'un événement prémonitoire l'amène d'abord à accepter l'évidence de cette tragédie...
On est tout de suite pris par l'atmosphère lourde et quasi suffocante vécue par la famille après la disparition du père; c'est très bien rendu avec une Juliette Binoche et un Vincent Lacoste hyper convaincants...
La montée à Paris des deux frêres va conduire Lucas à une série d'actes irresponsables comme on peut en vivre quand on est ainsi à la dérive mais sur une thématique trop centrée sur les relations homosexuelles avec des scènes dont le réalisateur aurait pu se passer...
La suite des événements semble dès lors inéluctable, voire prévisible, et le final pas très convaincant sur l'avenir du Lycéen...
Tout de même un bon film, un peu long, mais sauvé par les très bons jeux d'acteurs et les plans rapprochés très efficaces. Un Paul Kircher brillant, sensible, et parfait dans le rôle de cet adolescent à la dérive, un jeune acteur qui se révèle pleinement dans ce film. Et pour compléter le quatuor des acteurs majeurs, on découvre avec bonheur Erwan Kepoa Falé...