.hack// est probablement le projet cross-media le plus ambitieux des années 2000 au Japon. Composé à la fois de jeux, d’anime, de manga, et de romans, nous continuons aujourd’hui encore à profiter d’œuvres estampillées .hack//. Il s’agit d’un univers que j’apprécie, en particulier certains animes, et c’est donc avec curiosité que je me suis penché sur ce film.

Jusque-là, les différents éléments gardaient une forme de cohérence globale, même s’ils se déroulaient sur plusieurs générations. Malheureusement, la première chose qu’il faut constater concernant .hack//Beyond the World, c’est qu’il ne joue pas le jeu. Nous y retrouvons Kite, le héros de la première série sur Playstation 2, mais sans sa coéquipière Black Rose, et flanqué à la place de clones de Balmung et Orca. Les origines de Aura, de Morganna, et de The World, ont été énormément simplifiées. La série se déroulant en 2024, cela passe au début pour une suite des précédentes séries, mais rapidement, nous noterons plusieurs différences concernant les bases de cet univers. Cela pourra donc paraitre un peu trop « pratique » pour les amateurs de la saga. Le but semble ici de concevoir un film qui se suffise à lui-même, accessible pour tous les publics, mais qui n’oublierait pas ses racines.
Un choix qui se défend, et le scénario lui-même a l’avantage d’être bien écrit, même si les spectateurs les plus sceptiques pourront trouver certains éléments discutables. Quant à savoir si le film est effectivement abordable sans connaître .hack//, je pense que oui ; néanmoins, mieux vaut avoir joué au moins une fois dans sa vie à un MMORPG pour l’apprécier pleinement.

Le spectateur est invité à suivre les aventures de Sora, une collégienne de 2024 qui se sent déconnectée de ses camarades de classe car ne pouvant participer aux mêmes activités virtuelles qu’eux. Il lui faudra 20 minutes de pellicule pour se plonger enfin dans le jeu ; cela pourra paraitre long, puisque l’histoire commence véritablement à partir de là, néanmoins ces 20 minutes sont nécessaires pour découvrir Sora et ses camarades, ainsi que les liens entre eux. Cela donne un côté tranche-de-vie légèrement mélancolique, inattendu mais étrangement plaisant à suivre ; le triangle amoureux (qui sera plus tard responsable d’un des seuls défauts du film), l’ambiance, tout cela aurait pu suffire pour créer un long-métrage complet et appréciable.
Par la suite, nous ferons de multiples aller-retours entre la réalité et l’univers du jeu ; Sora sera amenée à explorer The World et ses spécificités, fera la découverte de la mystérieuse Aura, et à partir de là sera confrontée à des problèmes qu’elle n’imaginait pas.

Impossible de parler de .hack//Beyond the World sans évoquer sa technique d’animation. Celle-ci est particulière, basée sur une forme de CGI qui en même temps ressemble à une animation plus traditionnelle ; peut-être s’agit-il d’un compromis obtenu en raison d’un manque de moyens, toujours est-il que j’ai grandement apprécié le rendu, même si les personnages souffrent de mouvements trop mécaniques à mon goût.
Son point fort, c’est sa recherche esthétique. D’un côté, pour la réalité, un monde entre tradition et modernité, avec à la fois des paysages bucoliques presque ruraux, et de l’autre une progression technologique crédible dans la mesure où l’histoire se déroule en 2024. De l’autre, nous avons The World et son univers d’heroic fantasy ; le film propose plusieurs environnements, à commencer par la ville de départ – absolument sublime et grouillante de vie – les Lost Grounds, la forêt, ou encore un château, et le résultat est magnifique, que ce soit de jour comme de nuit.

.hack//Beyond the World se présente comme un bon compromis entre réalité et univers virtuel, avec les impacts qu’ils peuvent avoir l’un sur l’autre. La partie réalité se focalise sur les relations de Sora avec son entourage, tandis que celle dans The World finit par se concentrer sur la restauration de Aura et la destruction du jeu, avec des conséquences inattendues.
Le film offre donc un bon équilibre entre plusieurs styles, parfaitement cohérents dans la mesure où il nous parle de joueurs de jeux vidéo, et de leurs activités dans un de ces jeux. Le triangle amoureux finit par devenir malheureusement un peu ridicule, en raison d’un quiproquo grossier ; heureusement, l’histoire ne se limite pas à ce seul aspect. Quant à l’aventure de The World, elle propose son lot de scènes spectaculaires.
En jouant sur plusieurs tableaux avec une certaine maestria, .hack//Beyond the World offre un divertissement efficace, qui arrive même à devenir le temps de quelques scènes tantôt touchant et épique. Accessible à la fois pour les amateurs de la licence et pour les néophytes, il possède de quoi combler tous les publics, à condition que ceux-ci adhèrent au parti-pris graphique.

Créée

le 28 mars 2013

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Ninesisters

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twiixkiinder
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Critique de .hack//BeyondTheWorld par twiixkiinder

le début est ennuyant mais après ca devient superbe après l'hospitalisation de kanata , c'est comme ca son nom ,( j ai une difficulté a capter ce genre de nom ) , et voilà la fin .. allez mnt dormir...

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