Je me suis rarement autant éclaté devant un film. Effectivement, Hairspray est un film qui bouge et qui fait bouger. L’histoire raconte la vie d’une jeune adolescente un peu ronde qui rêve de danser dans un show télévisé très apprécié des jeunes. Bien sur, elle est rejetée à cause de sa rondeur par les membres du jury, qui sont eux maigres, bien coiffés, bien habillés et snobs. Cette jeune fille fera alors la connaissance d’un groupe de blacks dont la danse la passionnera. Bien sur, la polémique rapplique vite fait. Dans les sixties, mélanger les blancs et les noirs n’était pas bien vu. C’était limite un sacrilège. Hairspray nous montre bien la cruauté envers les personnes rondes et les personnes d’une autre couleur de peau. J’ai beaucoup aimé ce film par son aspect dénonciateur, mais aussi pour presque tout le reste. Si le début parvient assez difficilement à captiver, la suite est tout autre chose ! La musique est vraiment entraînante. Je n’avais qu’une envie, c’était de bondir hors de mon fauteuil et danser sur place. Je ne l’ai pas fait, car je n’étais pas tout seul, et je tiens quand même à mon honneur. Non pas que je critique la danse, loin de là, mais je ne sais absolument pas danser et je n’avais aucunement envie de me ridiculiser. Ce film m’a donné envie de prendre des cours de danse. La musique n’est pas aussi inoubliable que celle de Grease ou Hair, mais elle parvient quand même à captiver. Lorsque je dis que cette musique n’est pas inoubliable, je veux dire par là que les chansons n’ont pas vraiment de mélodies qui restent dans le fond de notre tête pour les rechanter ensuite. Lorsque l’on voit Grease, on garde la musique bien en tête. Ça n’est malheureusement pas le cas avec Hairspray. Les acteurs de ce film sont tous géniaux. Après Grease et la Fièvre du Samedi Soir, John Travolta nous prouve qu’il est à l’aise dans les comédies musicales, même déguisé en femme. D’ailleurs, Travolta est terrible dans le rôle de la mère de l’héroïne, qui est probablement le rôle le plus délirant que la vedette a incarnée. On ne le voit pas énormément, mais chacune de ses apparitions est inoubliable. Nikki Blonsky, l’héroïne de ce film, est une jeune danseuse et chanteuse pleine d’énergie qui s’est donnée à fond dans ce rôle, ça se voit. Christopher Walken est vraiment sympa dans le rôle du père que tout le monde aimerait avoir. Michelle Pfeiffer, qui pour la petite anecdote avait déjà jouée face à Christopher Walken dans Batman-Le Défi, est vraiment bonne dans son rôle de mère indigne et dingue. Tout le monde est bon dans ce film. Que ce soit la (très) jolie Amande Bynes ou bien Brittany Snow, pire des garces, les interprètes trouvent tous leur rôle parfait. Même Zac Efron n’est pas si mauvais que dans ses autres films. Hairspray est selon moi le meilleur film du jeune Efron, qui parvient à nous prouver qu’il n’est pas que le jeune basketteur ringard de High School Musical. Et puis, pour terminer avec les acteurs, James Marsden est terrible dans son rôle de présentateur. J’aime beaucoup la saga X-Men et j’ai été bluffé par le changement de rôle qu’il a dans Hairspray. Il est très très bon dans ce film. Notons aussi la petite apparition sympathique de John Waters en exhibitionniste, au début du film. Petit clin d’œil sympa au réalisateur de la version originale d’Hairspray. De cette fabuleuse comédie musicale résulte une ambiance sixties fort agréable qui fait de Hairspray une des meilleures comédies musicales de ces dernières années. Excellent ! (et encore une petite anecdote pour la route : John Travolta a joué dans Grease, et Michelle Pfeiffer dans sa suite. Ils se retrouvent ici dans une autre comédie musicale, et cette fois-ci, ensemble).
