Mais mines de rien il assure quand même mieux que le minimum syndical que l'on peut demander à une comédie musicale. A tel point qu'il y a eu une adaptation en 2007 avec John Travolta lui-même qui aura bien du mal à reprendre le rôle du travesti génialement incarné par Divine et Michelle Pfeiffer pour reprendre le rôle de la harpie blondasse et raciste interprétée par Debbie Harry plus connue sous son surnom de Blondie donné par les camionneurs.
Pour résumer en peu de mots en faisant du simple copier-coller le film est un revival post-moderne des sixties en plein cœur des années 80. Le film est jouissif et ne se prend pas la tête. Sur fond de lutte contre les discriminations infligées aux noirs et aux grassouillettes on peut écouter de la musique entraînante du genre "Let's Twist Again" de Chubby Checker, voir des personnalités énergiques comme la chanteuse de rhythm and blues Ruth Brown et des danseuses enthousiastes à l'image de la vedette du film interprétée par la présentatrice de télé américaine aux formes généreuses Ricki Lake. Hairspray constitue un tournant dans la filmographie de John Waters, et s'adresse à un public beaucoup plus large que ses œuvres trash de jeunesse comme Pink Flamingos, ce que personnellement je ne regrette pas beaucoup.
Que l'on se rassure, John Waters suit cependant son penchant naturel pour la moquerie et nous offre un tableau décalé, humoristique et peu flatteur d'une Amérique hypocrite, raciste, grossophobe et bien-pensante.