Connu pour être le mouton noir de la franchise, ce troisième opus de la saga "Halloween", réalisé cette fois par Tommy Lee Wallace et sorti en 1982, n'est pas mal du tout ! Effectivement, même si ce film n'a purement rien à voir avec les autres (il ne se passe même plus dans le même univers puisque l'on peut voir à plusieurs reprises des extraits du premier film de la franchise), il faut admettre qu'il est original et que l'on passe un bon moment devant ! Dans une volonté de faire sa la franchise "Halloween" une saga d'anthologie (c'est-à-dire sortir une nouvelle histoire liée à Halloween chaque année, sans pour autant connecter ces films entre eux), le réalisateur nous pond ce film qui ne met en scène, ni Michael Myers, ni Laurie Strode. Le film se lance même complètement dans le fantastique puisqu'il nous raconte cette fois l'histoire d'un fabriquant de masques dont les plans sont diaboliques. Bon c'est mal résumé, mais en gros, on suit un médecin et la fille de la première victime du film, enquêter sur ce fabriquant de masques pour le moins étrange. Même si on s'éloigne du slasher, on peut malgré tout noter que les meurtres, mis à par certains, ne tombent pas dans le fantastique et que les hommes de main du fabriquant de masques ont la même démarche que Michael, c'est-à-dire lente et sans expressions. Par certains côtés, on assiste alors encore à un slasher mais surtout à un hybride avec le fantastique, ce qui peut certes être déroutant, surtout lorsque l'on découvre la saga pour la première fois et que l’on n’a pas été prévenu ! Mais, ce film reste malgré tout appréciable, notamment pour son aspect enquête plutôt bien ficeler, même si la romance est clairement de trop. On peut également reconnaitre au film un certain goût pour le morbide, notamment vers la fin de ce dernier, mais il est surtout très original et complètement délirant ! Concernant les acteurs, nous retiendrons surtout Tom Atkins et Stacey Nelkin qui jouent plutôt bien ! "Halloween III : Le Sang du sorcier" n'est donc pas le meilleur de la franchise mais nous offre une petite bouffée d'air frais, certes sans Michael, mais néanmoins bourrée d'inventivité.